NLIS 1 June 19, 2003 (Executive Council) COMMUNIQU� Les principaux sujets de discussion abord�s � la r�union du Conseil des premiers ministres de l�Atlantique tenue aujourd�hui � Charlottetown, � l��le-du-Prince-�douard, ont �t� l�assurance automobile, la collaboration f�d�rale-provinciale en mati�re de soins de sant�, le cadre r�gissant les relations f�d�rales-provinciales, le bois d��uvre r�sineux, les relations entre le Canada et les �tats-Unis, ainsi que la p�r�quation et le TCSPS. Les premiers ministres de l�Atlantique se sont entendus sur un certain nombre de sujets d�int�r�t national et r�gional, par exemple :
L�assurance automobile Les premiers ministres ont d�clar� que la hausse des primes d�assurance automobile a caus� un choc inacceptable aux automobilistes. Dans cette optique, ils sont r�solus � faire en sorte que tous les automobilistes de la r�gion atlantique aient acc�s � des primes d�assurance automobile abordables. La hausse des primes d�assurance automobile est un probl�me r�pandu partout au Canada, mais elle est particuli�rement inqui�tante dans la r�gion atlantique. Les quatre provinces de l�Atlantique ont d�j� entrepris des d�marches pour r�gler cet �pineux probl�me : les premiers ministres ont en effet examin� ce qui s�est fait dans chaque province jusqu�ici. Les premiers ministres croient qu�un front commun de la r�gion pour faire baisser les primes d�assurance automobile pour les consommateurs de la r�gion atlantique fait partie int�grante de la solution que r�clament les consommateurs. Par cons�quent, le Conseil des premiers ministres de l�Atlantique a convenu aujourd�hui d�adopter un cadre l�gislatif et r�glementaire commun et harmonis� en mati�re d�assurance automobile pour le Canada atlantique. Il comportera les �l�ments suivants :
Les premiers ministres sont d�termin�s � mettre en �uvre ce cadre l�gislatif et r�glementaire commun de l�assurance automobile sans tarder. Voici certaines des mesures � prendre en ce sens :
La sant� Depuis la r�union des premiers ministres f�d�ral et provinciaux en f�vrier 2003, les minist�res provinciaux et territoriaux de la sant� ont r�alis� d�importants progr�s au chapitre de la collaboration dans de nombreux domaines, notamment les soins de sant� primaires, les soins � domicile, la couverture des m�dicaments on�reux, la s�curit� des patients, l��valuation de nouvelles technologies de la sant�, les modes de vie sains et l��laboration d�une strat�gie nationale d�immunisation. Les gouvernements provinciaux et territoriaux ont convenu, en principe, de suivre de pr�s la mise en �uvre des accords en mati�re de soins de sant� d�coulant de la r�union de f�vrier 2003 et d�en rendre compte � la population canadienne sous forme de rapports annuels. Les premiers ministres provinciaux comptent examiner les progr�s accomplis dans ces dossiers lors de leur r�union du mois prochain, � Charlottetown. Le degr� de collaboration existant d�j� entre les provinces et les territoires en mati�re de soins de sant� est consid�rable, les provinces de l�Atlantique menant le bal � plusieurs �gards. Entre autres, le syst�me d�examen des m�dicaments de l�Atlantique servira de mod�le pour le syst�me national d�examen des m�dicaments, qui entrera en vigueur � l�automne. De plus, le Centre de traitement des traumatismes c�r�braux, situ� � Halifax, t�moigne de l�engagement du Canada atlantique � l�endroit des centres d�excellence en soins de sant�. Les premiers ministres de l�Atlantique ont de nouveau demand� au gouvernement f�d�ral de participer de fa�on plus significative au renouvellement du syst�me canadien de soins de sant�. Les accords de financement annonc�s par le premier ministre canadien le 5 f�vrier 2003 repr�sentent une �tape positive; cependant, ils ne refl�tent pas suffisamment le besoin de la population canadienne d�avoir un partenariat de financement durable en mati�re de soins de sant�, besoin cern� par la Commission sur l�avenir des soins de sant� au Canada et par les premiers ministres provinciaux en ao�t 2002. En vertu de ces accords, la part de financement du gouvernement f�d�ral passera de 14 % en 2002-2003 � un peu moins de 16 % en 2003-2004. Ce chiffre n�atteint donc pas les 25 % des d�penses provinciales et territoriales en soins de sant� recommand�s par M. Romanow. Les premiers ministres de l�Atlantique se sont entendus pour dire que le gouvernement f�d�ral doit veiller imm�diatement � ce que les deux milliards de dollars que le premier ministre du Canada avait accept�, en f�vrier dernier, d�affecter aux soins de sant� au cours de l�exercice 2003-2004 soient affect�s sans condition aux soins de sant�. Comme la situation financi�re du gouvernement f�d�ral demeure solide, celui-ci est amplement en mesure de remplir d�s maintenant la promesse qu�il a faite � la population canadienne, et les premiers ministres de l�Atlantique comptent bien qu�il respectera sa promesse. Par la suite, le gouvernement f�d�ral devra accro�tre progressivement sa part de financement afin de pouvoir jouer un r�le appropri� dans le financement du syst�me de soins de sant�. Cela signifie qu�il devra contribuer trois milliards de dollars suppl�mentaires en 2004-2005 et, au cours des ann�es subs�quentes, accro�tre son budget de 1 % jusqu�� ce qu�il finance 25 % des d�penses de sant� et des d�penses sociales des provinces et des territoires. Il s�agit de l�approche pr�conis�e par tous les premiers ministres provinciaux en janvier 2003 et r�affirm�e par les premiers ministres de l�Ouest en juin 2003. Les premiers ministres de l�Atlantique discuteront du r�le appropri� des gouvernements provinciaux, territoriaux et f�d�ral dans le traitement de situations d�urgence touchant la sant� publique, lors de la Conf�rence annuelle des Premiers ministres, qui se d�roulera du 9 au 11 juillet 2003, � Charlottetown. Les premiers ministres de l�Atlantique croient qu�il faut adopter une strat�gie nationale visant les situations d�urgence graves mettant en jeu la sant� publique. Il s�agira d�une strat�gie ax�e non seulement sur l�affectation de ressources � la r�gion touch�e, mais aussi sur l�att�nuation des r�percussions, dont les r�percussions �conomiques, sur les autres provinces et territoires. Les principes de la coop�ration pour consolider et renouveler la f�d�ration Les premiers ministres de l�Atlantique reconnaissent que les gouvernements f�d�ral et provinciaux, c�est-�-dire les deux ordres de gouvernement officiellement reconnus par la constitution, ont l�obligation de travailler en partenariat pour assurer le mieux-�tre de tous les Canadiens. Les premiers ministres croient qu�il faut am�liorer l�efficacit� et l�efficience de la f�d�ration afin d�assurer aux citoyens les meilleurs services possibles de gouvernance et d�administration publique. Les Canadiens veulent que leurs gouvernements travaillent en collaboration, dans un climat de courtoisie et d�ouverture, et dans le respect mutuel des r�les et des responsabilit�s de chaque ordre de gouvernement. Code de conduite Pour garantir l�efficacit� et l�efficience de la f�d�ration, les premiers ministres estiment que les relations intergouvernementales au Canada devraient �tre r�gies par les r�gles obligatoires suivantes : Avis : Comme les mesures prises par une administration peuvent avoir des incidences sur d�autres, toutes les administrations ont l�obligation de se donner des pr�avis avant de mettre en �uvre un changement majeur � une politique ou � un programme qui pourrait avoir d�importantes r�percussions sur d�autres administrations. Obligation de consulter : Le gouvernement f�d�ral a l�obligation de consulter v�ritablement ses partenaires avant de prendre d�importantes d�cisions qui pourraient avoir des r�percussions sur une province ou un territoire ou sur plusieurs d�entre eux. Les provinces et les territoires ont aussi l�obligation de se consulter entre eux au sujet de d�cisions majeures qui pourraient avoir une incidence au-del� de leurs fronti�res. Obligation de n�gocier : Le gouvernement f�d�ral a l�obligation d�entreprendre des n�gociations avec une province ou un territoire, ou avec plusieurs d�entre eux, pour toute question qui soul�ve des pr�occupations importantes. Pr�vention et r�glement de diff�rends : Toutes les administrations doivent travailler en collaboration, et faire preuve d�une souplesse raisonnable, pour pr�venir et r�gler tout diff�rend intergouvernemental. Au besoin, on demandera l�avis d�un tiers et on pourra recourir � la m�diation. Premi�res �tapes en vue du renouvellement de la f�d�ration : En s�appuyant sur ce Code de conduite, les premiers ministres de l�Atlantique prient le premier ministre du Canada de s�engager � tenir des r�unions annuelles des premiers ministres. Ces r�unions serviraient de tribune pour imprimer une orientation g�n�rale aux grands enjeux touchant la f�d�ration. Plus pr�cis�ment, les premiers ministres de l�Atlantique croient que les r�unions annuelles des premiers ministres devraient �tre copr�sid�es par le premier ministre du Canada et le pr�sident d�sign� de la Conf�rence des premiers ministres provinciaux (CPMP) chaque ann�e. L�ordre du jour de ces r�unions devrait �tre �tabli par le premier ministre du Canada et par le copr�sident repr�sentant la CPMP, en collaboration avec les autres premiers ministres provinciaux. Parmi les premiers points � traiter, les premiers ministres devraient discuter des int�r�ts provinciaux dans les n�gociations internationales et mettre au point un m�canisme de r�glement des diff�rends. En outre, certains points devraient figurer en permanence � l�ordre du jour : la sant�, le commerce, les finances, la justice et l��conomie. Commerce international : Les premiers ministres de l�Atlantique conviennent que les premiers ministres f�d�ral et provinciaux devraient sans tarder entreprendre des discussions en vue de conclure une entente qui permettra la pleine participation des provinces aux n�gociations qui pourraient avoir une incidence directe sur leurs domaines de comp�tence, notamment par rapport aux ressources naturelles et au commerce. Pr�vention et r�glement de diff�rends : Comme cela a �t� pr�cis� ci-dessus, les premiers ministres de l�Atlantique s�entendent sur la n�cessit� de disposer d�un m�canisme g�n�ral de pr�vention et de r�glement des diff�rends entre les administrations de la f�d�ration canadienne. Ainsi, les gouvernements devraient s�engager � pr�venir les diff�rends par la collaboration et l��change d�information. Le m�canisme en question devrait aussi pr�voir la tenue d�enqu�tes conjointes pour r�gler des diff�rends pr�cis et pr�voir le recours � des tiers pour les enqu�tes, l�obtention d�avis et la m�diation. Les premiers ministres de l�Atlantique croient que la mise au point d�un m�canisme convenable de r�glement des diff�rends devrait constituer une priorit� essentielle des premiers ministres. La situation du bois d��uvre r�sineux Les premiers ministres de l�Atlantique ont r�it�r� leur position au sujet des n�gociations sur le bois d��uvre r�sineux : ils sont d�avis que l�industrie du Canada atlantique ne devrait faire l�objet d�aucun droit compensateur, d�aucune mesure de lutte contre le dumping et d�aucune taxe � l�exportation. Les premiers ministres ont fait front commun pour souligner que la contre-proposition faite r�cemment par le gouvernement du Canada aux �tats-Unis est inacceptable pour les provinces de l�Atlantique, car elle assujettit les exportations de bois d��uvre r�sineux de la r�gion atlantique � de nouveaux tarifs douaniers et quotas et qu�elle ne propose pas une solution durable, � long terme. Cette position a �t� �nonc�e au gouvernement f�d�ral dans un communiqu� envoy� � Ottawa le 30 mai. Les premiers ministres ont soulign� que le probl�me entre les �tats-Unis et le Canada ne vient pas de la r�gion atlantique et que cette derni�re ne devrait donc pas en faire les frais. Ils ont r�affirm� l�engagement de chacune de leurs provinces � continuer � travailler de concert avec l�industrie et � participer pleinement aux discussions en cours avec les autres provinces et le gouvernement f�d�ral sur cette question. L�am�lioration des relations entre le Canada et les �tats-Unis Les premiers ministres de l�Atlantique souhaitent promouvoir un partenariat plus ouvert et am�liorer la collaboration entre les gouvernements provinciaux et le gouvernement f�d�ral afin que les int�r�ts et le point de vue des provinces soient bien repr�sent�s dans la politique sur les relations entre le Canada et les �tats-Unis et dans des mesures comme la gestion du commerce entre les deux pays et la gestion de la fronti�re canado-am�ricaine. � ce propos, ils se r�jouissent de l�observation formul�e le 14 juin 2003 par M. Paul Celluci, l�ambassadeur des �tats-Unis au Canada, selon laquelle les relations canado-am�ricaines sont revenues � la normale, ainsi que de sa d�cision de rencontrer pr�s de 1 000 repr�sentants du monde des affaires de la r�gion atlantique lors de sa visite � Halifax, les 19 et 20 juin. Ils ont l�intention de resserrer les liens avec leurs homologues am�ricains lors de la Conf�rence des gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre et des premiers ministres de l�Est du Canada, qui aura lieu � Mystic, au Connecticut, en septembre 2003. Le d�s�quilibre fiscal Les premiers ministres de l�Atlantique constatent que la p�r�quation n�atteint pas les objectifs pour lesquels elle existe, c�est-�-dire faire en sorte que les provinces disposent de revenus suffisants pour pouvoir offrir des services raisonnablement comparables, � des niveaux d�imposition raisonnablement comparables. Ils invitent le gouvernement f�d�ral � consolider le programme afin qu�il respecte ses obligations constitutionnelles. Les premiers ministres provinciaux ont demand� � l�unanimit� au gouvernement f�d�ral d�entreprendre sans tarder des travaux en vue de trouver une formule consolid�e et �quitable de p�r�quation. Le Conseil des premiers ministres de l�Atlantique enverra une lettre au premier ministre du Canada pour lui rappeler leur d�sir que le gouvernement f�d�ral entreprenne des n�gociations v�ritables au sujet du renouvellement promis du programme de p�r�quation. Les premiers ministres ont aussi charg� leurs ministres des Finances d�insister aupr�s du gouvernement f�d�ral pour qu�il s�engage � effectuer de v�ritables n�gociations, lors des rencontres f�d�rales-provinciales qui auront lieu les 25 et 26 juin. Malgr� les accords de financement annonc�s � la r�union des premiers ministres f�d�ral et provinciaux, en f�vrier 2003, les premiers ministres provinciaux ont reconnu que les �carts dans la prestation des soins de sant� et d�autres services se perp�tueront en raison de la diff�rence qui existe dans la capacit� de payer d�une province � l�autre. Ils croient que pour r�duire les disparit�s dans les soins de sant� et les autres services et pour assurer l��volution �quilibr�e de ces services partout au Canada, il est essentiel que la p�r�quation soit renforc�e et qu�elle demeure en lien �troit avec le Transfert canadien en mati�re de sant� et de programmes sociaux (TCSPS). Les premiers ministres de l�Atlantique ont pri� le gouvernement f�d�ral d�adopter les conclusions expos�es dans le rapport du comit� s�natorial des finances (mars 2002), qui pr�conisent le r�tablissement de la norme des dix provinces, la protection totale des recettes et l��limination du plafond du programme. En f�vrier, le premier ministre du Canada a accept� d��liminer graduellement le plafond du programme de p�r�quation, mais compte tenu de la situation financi�re actuelle, cela n�a eu aucune incidence positive sur les transferts f�d�raux aux provinces b�n�ficiaires de la p�r�quation. Les provinces de l�Atlantique ont aussi r�clam� des mesures pour compenser la diminution des sommes d�cr�t�es aux cinq ans en raison des baisses relatives de la population de la r�gion. Les provinces qui subissent des pertes de revenus devraient recevoir une aide significative, semblable � celle qui leur a �t� offerte � la suite des recensements de 1981 et de 1986. Les premiers ministres de l�Atlantique ont pris connaissance des mesures d�indemnisation destin�es aux �leveurs de bovins de boucherie et annonc�es hier par le gouvernement f�d�ral. Ils demandent �galement au gouvernement f�d�ral de voir � ce que les conditions du programme refl�tent les besoins de l�industrie de la r�gion. Pour obtenir de plus amples renseignements, communiquer avec :
2003 06 19 9:40 a.m. |
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